LE BUECH :

Le Buech prend sa source au col de Luz-la croix haute entre Sisteron et Grenoble. Il s’écoule vers le sud pour rejoindre la Durance à Sisteron à l’extrême sud du département. Cette rivière vous révèlera la beauté de ses eaux lors de la fonte des neiges ou après un orage. Le cours du buech est régulièrement barrée par des verrous glaciaires qui provoquent des drossages. Ces rapides seront les seuls difficultés techniques du parcours. On peut contempler en ce promenant les premières formation calcaire des pré alpes. Ce sol sec favorise une végétation beaucoup plus méditerrannéenne que les vallées voisines, la vallée du Buech est un petit bout de Provence caché dans les hautes-alpes. Les nombreux champs de lavandes odorantes vous inviterons à une petite pose dans les distilleries traditionnelles de la région avant de reprendre la navigation.

LA CLAREE :

Si la rivière n’était pas si jolie, on pourrait y aller juste pour le pique-nique. La Clarée fait partie de ces rivières (cachée au fond de vallée) alpines qui méritent bien leur nom de haute rivière. Il faut grimper tout là-haut mais quelle récompense lorsque votre embarcation glisse dans ces prairies entre ombre et lumière ! Dissimulés par les mélèzes, les sommets alentours se dévoilent tour à tour. La Clarée a tout pour plaire. Dans ce petit paradis alpin, quelques arbres ont parfois la mauvaise idée de se baigner dans le cours d’eau.
Restez donc vigilants et ne vous laissez jamais trop aller à la rêverie. Le parcours supérieur, beaucoup plus technique, se navigue également pour les amateurs de sensations fortes. Et si jamais l’eau est absente, pensez à prendre votre lancer pour aller titiller les truites !

LE DRAC :

Le Drac formé par la réunion du Drac Blanc et du Drac Noir est une rivière à volume couramment exploitée par différentes compagnies de raft et qui fait le bonheur des adeptes de canoë-kayak. Son cours régulier offre de beaux trains de vagues qui se transforment en rouleaux au printemps lors de la fonte des neiges. De régime nivo-pluvial, marqué par la confrontation des régimes méditerranéens et atlantiques dans cette zone de transition entre les Alpes du nord et les Alpes du sud, le niveau de pratique du Drac peut très vite changer en fonction du volume d’eau car dans la partie médiane de la vaste vallée du Champsaur qu’il irrigue, il peut prendre ses aises et s’étaler en plusieurs bras dans les gravières ou se réunir en un flot écumant. Connue depuis l’antiquité pour sa fertilité, le Champsaur a vu passer Napoléon qui emprunta la vallée du Drac sur la route de la reconquête du pouvoir.

LA DURANCE :

La classique par excellence. Qui n'a jamais descendu la Durance ? Si vous faites partie de ce petit nombre, il est temps de combler cette lacune. La Durance qui alimente le lac de Serre-Ponçon reste le must du volume en France. De la vague, que de la vague, avec une eau superbe descendue directement des plus hauts sommets du département. La Durance se navigue toute l’année et se promène dans une vallée ouverte offrant de superbes paysages. Pas de danger à éviter, pas de siphons ni de rappels affamés, juste  
quelques drossages qui peuvent surprendre et quelques convois de raft bien chargés. La vague du Rabioux, rouleau rafraîchissant, marque le milieu du parcours. Idéale pour une remise en forme. 

LE GUIL :

Le Guil a taillé à même la roche deux gorges exceptionnelles appelées « les combes ». La première forme une douve naturelle au château médiéval de Château Queyras. Elle est plus impressionnante que difficile, toutefois il est fortement déconseillé d’y nager. Révisez donc votre esquimautage avant le départ. La deuxième s’appelle « l’ange gardien ». Il faut dire que votre ange gardien aura fort à faire pour vous sortir de là. Cette combe, moins impressionnante mais plus technique, est une succession de nombreux rapides pentus et manoeuvriers. Ensuite le Guil suit la route jusqu’au barrage du « Saut du Roi ». Le niveau technique varie entre les classes 4 et 5. Il y a trois ans, le Guil a fait une grosse colère et a complètement changé. Si vous la connaissiez déjà, c’est une nouvelle rivière qui vous attend, prudence donc. 

LA GUISANE :

La Guisane est la rivière la plus accessible en partant de Briançon. En effet, depuis le col du Lautaret, la rivière s’éloigne rarement de la route. Elle suit son chemin entre les alpages de l’adret et les pistes de Serre-Chevalier qui découpent l’ubac ombrée de sa vallée. Pas de gorge austère ni de torrent impétueux. Plutôt une belle petite rivière alpine idéale pour une découverte ou juste pour un petit rafraîchissement dans ses eaux de torrents montagnards. Mais ne l’oublions pas, sous ses airs calmes et sages, la Guisane reste une rivière alpine et la dernière section en arrivant dans Briançon pourrait fort bien vous surprendre par sa pente et sa rapidité. Prenez garde…

LE GYR :

Court et puissant, le Gyr dévalle la vallée de la Vallouise à une vitesse d’enfer.Véritable torrent alpestre, le Gyr ne laisse pas de répit à tous ceux qui tentent de dompter ses flots glaciaires… Le Gyr, situé en haute altitude et proche des glaciers, est une rivière particulière qui change de débit tout au long de la journée. Lorsque les rayons du soleil réchauffent les glaciers des Ecrins, la glace fond et attaque sa course vers la mer. Quand on embarque pour la première fois sur le Gyr, on a du mal à comprendre ce qui se passe. Les flots rebondissent de bloc en bloc et il faut une grande anticipation pour rester dans les bonnes trajectoires. Sensations fortes garanties.

LA GYRONDE :

Court et puissant, la Gyronde dévalle la vallée de la Vallouise à une vitesse d’enfer.Véritable torrent alpestre, la Gyronde ne laisse pas de répit à tous ceux qui tentent de dompter ses flots glaciaires… La Gyronde, situé en haute altitude et proche des glaciers, est une rivière particulière qui change de débit tout au long de la journée. Lorsque les rayons du soleil réchauffent les glaciers des Ecrins, la glace fond et attaque sa course vers la mer. Sensations fortes garanties.

LA MEOUGE :

Si vous avez la chance de passer par là au printemps et que le niveau d’eau le permet, la Méouge constitue une belle descente en kayak. Mais soyons honnêtes, le site est plus souvent fréquenté par les promeneurs adeptes de randonnée nautique et de baignade, notamment en été. Baignées de chaleur et de lumière, les Gorges de la Méouge sont un lieu réputé pour la qualité de leurs eaux et par la grandiosité de ce site exceptionnel. Classée réserve biologique, cette vallée présente un patrimoine naturel et culturel de toute beauté. Dans un superbe paysage se dessine le pont médiéval à trois arches qui donnait accès à un moulin. De l’ancien village de Pomet suspendu au-dessus des gorges, il ne reste que quelques maisons accrochées au rocher de la montagne. Dans sa partie inférieure, la Méouge devient un spectacle grandiose, avec ses toboggans naturels, ses rochers. Après la cascade, des cuvettes creusées à même la roche font office de piscines naturelles et font la joie des petits comme des plus grands.

LA ROMANCHE :

La Romanche naît dans les Hautes-Alpes et s’écoule rapidement vers le Drac où elle rejoint l’Isère et Grenoble. La Romanche prend sa source au col du Lautaret, elle est le pendant occidental de la Guisane. Elle se fait discrète lorsqu’elle passe au pied de la face nord de la Meije. Il faut dire que 150 ans d’histoire de l’alpinisme lui font un peu d’ombre. Rapidement la petite rivière se libère de ce carcan et exprime pleinement toute sa vitalité et son tonus. De nombreux rapides et seuils formés par les gros blocs de schiste éboulés des pentes de l’Oisan, vous amèneront au lac du Chambon. Là, la Romanche change de département pour poursuivre sa vie, assagie par les barrages de l’Isère. 

LA SEVERAISSE :

La Séveraisse ne fait pas partie des rivières les plus connues des Hautes-Alpes pourtant elle mérite le détour. Seulement voilà, on n’y passe pas, le Valgaudemar, on y va ! Cette vallée ainsi en bout de route a permis au Valgaudemar de rester préservé et de conserver son caractère et ses traditions. La partie haute de la vallée se trouve en plein coeur du Parc National des Ecrins, il s’agit même d’une des dix réserves de biotope classée en France. La rivière qui draine ce coin tranquille est technique, rapide et pentue mais possède aussi quelques sections plus tranquilles. Elle se navigue du printemps à l’automne et peut se faire en raft. La Séveraisse plonge au pied de l’Olan et de ses magnifiques cascades. Oserez-vous vous rendre en Valgaudemar et tenter ce voyage ? 

LA SOULOISE :

Le Dévoluy massif d’apparence aride, pourtant l’eau est partout.
C’est au col de Rabou que la Souloise prend sa source, alors mince filet d’eau puis canyon creusé dans la roche calcaire du Dévoluy une gorge impressionnante de près de 50m de profondeur en aval de St Etienne en Dévoluy. La Souloise devient vraiment navigable qu’après avoir reçu les eaux de la résurgence des Gillardes. Un beau parcours jusqu’au lac du barrage du Sautet. Attention un infranchissable oblige un portage au 2/3 de la descente.